Anniina Alakuijala, Julia Tervamaki, Paula Maasilta et Adel Bachour
Contexte : Les tests d'apnée du sommeil à domicile sont économiques mais leur taux d'échec technique est plus élevé que dans les études en laboratoire. Nous avons cherché à prédire les facteurs liés aux échecs. Méthodes : Au total, 1 055 enregistrements consécutifs de polygraphie respiratoire pour des sujets âgés de 16 à 90 ans (38 % de femmes) ont été inclus. Les infirmières du sommeil ont été invitées à prédire le succès de l'enregistrement à venir en fonction de leur perception vécue. L'enregistrement était considéré comme réussi si les principaux paramètres enregistrés (écoulement nasal, mouvements thoraciques et abdominaux, saturation en oxygène du sang, ronflement et posture) étaient intelligibles pendant ≥ 80 % de la nuit. Résultats : Les défauts dus à un appareil d'enregistrement ont entraîné un taux d'échec de 4,4 %, et ces enregistrements ont été exclus des analyses ultérieures. Les raisons liées au sujet ont entraîné un taux d'échec de 10,4 % (soit 70 % de tous les échecs). Français Il n'y avait pas de différences statistiquement significatives dans le taux d'échec en ce qui concerne le sexe, l'âge, le niveau d'éducation, l'ESS, les habitudes tabagiques, l'IMC, les comorbidités, le partage d'un lit avec quelqu'un, la présence de jeunes enfants ou d'animaux domestiques, le fait d'être en dehors de la vie active ou de travailler à des heures irrégulières. La prédiction de fiabilité de l'infirmière a trié les enregistrements réussis et non réussis de manière statistiquement significative (P = 0,035). Le succès technique n'était pas statistiquement significativement différent entre les enregistrements initiaux et répétés. Conclusions : Les caractéristiques de base du sujet ou les conditions pendant l'enregistrement ne prédisaient pas l'échec du test d'apnée du sommeil à domicile. Une infirmière expérimentée pouvait toujours prédire le succès technique de l'enregistrement en fonction de sa perception. Même si le premier test échouait, il vaut toujours la peine de refaire le test à domicile, car le taux d'échec des enregistrements répétés restait faible.